Qui est concernée par cette chirurgie ?
Les femmes de tous les âges présentant une hypertrophie mammaire à apprécier en rapport avec la morphologie de la patiente.
Notons que la prise en charge par l’assurance maladie des honoraires conventionnés n’est possible qu’en cas de poids supérieur à 300g ôté par côté.
Elles sont détaillées dans la fiche d’information de la SOFCPRE.
Quelles techniques choisir ?
Différentes techniques sont possibles permettant de privilégier :
- la conservation de la sensibilité mamelonnaire,
- l’importance des connexions de la glande avec l’aréole, gage d’un allaitement optimal,
- des cicatrices limitées,
- la stabilité de la forme du sein dans le temps.
Ces techniques visent toutes à réduire le sein, en volume et en base. A la manière d’une part de gâteau enlevé, l’ablation peut être faite en haut ou en bas.
En haut la résection facilitera l’allaitement mais aussi le déroulement du sein à distance.
En bas la résection donnera un résultat plus stable mais de moins bonne qualités pour l’allaitement.
De toutes les façons une résection cutanée sera faite autour de l’aréole et en dessous laissant une cicatrice péri-aréolaire, verticale sous mammaire et dans le sillon sous mammaire plus ou moins étendu.
Quand est-il idéal d’opérer ?
- Avant que la peau n’est faite les frais de cette hypertrophie par l’accentuation des vergetures et un affaissement du sein donc après 18 ans et parfois rarement avant ; en accord avec le médecin traitant et le gynécologue.
- Avant que les douleurs dorsales apparaissent même si l’amélioration de ces dernières en postopératoire ne peut être que partielle.
- Quand l’asymétrie oblige à mettre en place des artifices dans le soutien-gorge.
- Après un amaigrissement éventuel fonction de l’IMC (indice de masse corporelle) pour diminuer la longueur des cicatrices.
Avant toute programmation
- 2 consultations sont obligatoires ; parfois davantage.
- un bilan radiologique tenant compte des antécédents familiaux de cancer du sein
Au minimum une échographie ; après l’âge de 30 ans une mammographie. - signature du devis, du consentement éclairé, et réalisation systématique de photographies médicales.
- un soutien-gorge est prescrit.
- l’arrêt d’une éventuelle contraception orale peut être requis, notamment en cas de facteur de risques associés (obésité, mauvais état veineux, trouble de la coagulation).
- Un amaigrissement peut être conseillé.
- Aucun médicament contenant de l’aspirine, d’anti-inflammatoires ou d’anticoagulants oraux ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention.
- arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 4 semaines après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Pourquoi l’intervention est importante ?
- Pour une meilleure harmonie du sein, du décolleté et de la silhouette.
- Un bon positionnement des épaules et du dos.
- Une hypertrophie mammaire retentit sur l’activité physique pratiquée et partant sur le poids, l’épanouissement personnel.
- La diminution du poids en postopératoire par reprise de l’activité sportive devra être anticipée.
Repère
- La durée moyenne d’intervention est de 2 heures.
- L’hospitalisation est d’une nuit voire en ambulatoire.
- Les douches sont possibles rapidement sans soutien-gorge dès le 7e jour.
- La cicatrisation se fait en 3 à 4 semaines ; le soutien-gorge mis à la fin de l’intervention sera porté 3 semaines jour et nuit.
- L’arrêt de travail est de la même longueur surtout en cas de long transport.
- Une grossesse n’est pas souhaitée avant 6 mois
Les complications
Il s’agit principalement d’hématome postopératoire, retard cicatriciel, sérome.
Les consignes postopératoires strictes les 24 premières heures permettent de les rendre rares.
Le Docteur DUNET assure lui-même le suivi postopératoire de ses patientes ce qui concoure à limiter ces complications.
En règle générale une opérée sera revu à J1 (un jour après l’opération), J7 et J21.
Et bien sur à 3 mois et un an postopératoire.
